Ramification des rives, Canal de Savières
Chargé de mission pour l’élaboration du schémas directeur canal de Savières
MISSION // Introduction du schémas directeur Savières par le paysage
En mars 2022, la loi « Aménagement du Rhône » prolonge la concession de la CNR jusqu’en 2041 qui, à cet effet, s’engage sur le long terme dans l’aménagement de la Vallée du Rhône et conduit pour cela des missions d’intérêt général sur les territoires via des programmes spécifiques appelés Plans 5Rhône. Quatre schémas directeurs sont déployés dans les Plans 5Rhône dont le premier, celui sur le canal de Savières.
La mission consiste plus précisément à proposer un projet de développement de territoire pré-opérationnel sur 20 ans par le prisme du paysage. Celui-ci servira de base de réflexion commune en introduction de ce premier schéma directeur. L’objectif est de faire émerger de façon partagée des idées et des imaginaires du territoire tout en ayant une traduction spatiale et proposer une figure de territoire pour enclencher cette démarche de projet commune.
CONCEPT // comme socle de réflexion commune
Dans l’étendu ce territoire complexe gravitant autour de ce qu’on pourrait identifier comme des pièces d’eau, il n’est pas évident de discerner une orientation et une identité unique. L’accessibilité et l’utilisation des rives par les habitants de cette plaine Lavours et Chautagne est très variantes entre les rives du Lac, du canal ou de la rive droite ou gauche du Rhône. Ces pièces d’eau semblent autonomes, mais, en réalité, sont des éléments vivants se dilatant et se rétractant sur leurs rives mélangeant leurs eaux et faisant de ce territoire un socle incertain à habiter. A travers ce projet, l’objectif est donc de trouver une structure de territoire permettant de raccrocher les pratiques humaines à leurs rives et au rythme des eaux. Créer une continuité entre ces rives, c’est offrir l’opportunité d’accéder à une diversité de paysages, de ressources ou de biodiversités qui font la richesse de ce projet. Un axe principal de mobilité douce attache les rives les unes aux autres d’un piémont à un autre. Puis, cet axe se ramifie sur les piémonts pour chercher d’autres territoires : le sud de la vallée du Rhône, la côte sauvage du Lac du Bourget, les coteaux de la Chautagne, ou encore les piémonts du Grand Colombier. Cette figure s’inscrit dans un carrefour géologique permettant d’accrocher d’autres terres.