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Toucher le rhône sous la falaise, culoz de digues en rives

Projet de fin d’étude master concepteur paysagiste DE

Culoz et Vions redeviennent des rivières et, de digues en rives, les enfants des piémonts peuvent retourner au fleuve.

Le choix de ce site pour un projet qui traite le risque semblait évident. Le risque, c’est l’incertitude qu’un évènement se produise. Ce sont des moments de rupture. Il émane de Culoz un sentiment difficilement explicable. Un sentiment à la fois anxiogène et fascinant. Un sentiment qui rend vulnérable. Un sentiment qui parle de ces moments de rupture. Ce sentiment né de la démesure et l’instabilité. La démesure dans la mesure où la ville est au pied d’un mur de 1 000 m de haut et l’instabilité dans l’érosion de ce dernier.

Le phénomène de falaises et de montagnes qui s’effondrent est connue dans la région mais parfois oublié. En réalité, ce n’était pas le cône de déjection en soi qui est fascinant, mais le rapport qu’il entretenait avec le Rhône. Les deux sont indissociables et s’érodaient cote à cote. Ce plat d’où la montagne surgit était le terrain de jeu du Rhône. Il est le corps liquide qui se dilate dans le sillon rhodanien, qui transperce, suinte et arrache. Lui qui a sculpté cet horizon plat dans le fond de vallée en des centaines de milliers d’années, aujourd’hui semble ne plus tenir la plaine de tous ses membres mais contrôlé et dirigé. À Culoz, le regard se tourne pour échapper à une lecture linéaire du fleuve endiguer et élargir la perception de sa largeur à travers des espaces en eaux qui subsistent. Le rapprochement entre un corps liquide et un corps solide à Culoz crée un point d’intensité où les formes de ce paysage à deux fréquences permettent de se saisir de l’énergie d’érosion à l’œuvre dans une temporalité dilatée dans ce bout de vallée. C’est sur cette épaisseur que les culoziens vivent, dans un paysage en tension où la ville tente de trouver des accroches entre ces deux corps.  Cette démarche de projet vise à accrocher les habitants des piémonts à ces deux corps mouvent en suivant leurs pas de danse ente friction et dilatation.